Très moderne, la Toyota 2000 GT regroupait toutes les technologies de pointes en matière automobile de l’époque. Elle est ainsi la première voiture japonaise de série équipée de quatre freins à disques, de quatre suspensions indépendantes, d’un moteur à double arbres à cames en tête ainsi que d’une direction à crémaillère. À noter que contrairement aux autres constructeurs japonais qui s’associaient à des concurrents européens ou américains pour fabriquer des voitures de sport sous licence, Toyota, lui, a décidé de réaliser une GT 100 % nippone. Le but est de prouver au monde qu’une marque japonaise, jusque-là connue pour vendre de petites automobiles économiques mais rustiques est capable de produire une véritable GT possédant les caractéristiques et le standing d’une italienne ou d’une anglaise. À ce titre, elle sera une véritable vitrine pour la marque.

C’est la Jaguar Type E qui inspirera les ingénieurs japonais, mais également la Lotus Elan pour ce qui est du châssis. Pour le moteur, Toyota fait appel à Yamaha, qui développe pour l’occasion un bloc essence de 2 litres, comptant six cylindres, et qui développe 150 ch. De quoi atteindre sans difficulté une vitesse de pointe de 220 km/h ! Le modèle ne rencontrera pas le succès escompté et sa production sera interrompue en 1970, avec seulement 351 exemplaires assemblés.

La 2000 GT qui apparaît dans « You Only Live Twice » (On ne vit que deux fois) en 1967 est un modèle décapotable. Cette Toyota n’a pourtant jamais été proposée en une version cabriolet. Historiquement, c’est en fait la grande taille de Sean Connery qui a contraint le constructeur nippon à concevoir deux exemplaires dépourvus de toiture pour les besoins du tournage.

La transformation a été artisanale. Le toit a été découpé, les vitres latérales supprimées, le pare-brise remplacé et la partie arrière tenue par un faux châssis tubulaire. En guise de finition un faux couvre capote a été installé. Sur les 2 exemplaires, seul un subsiste musée Toyota à Yokomichi.