A la fin de la seconde guerre mondiale, l’auto phare à cette époque de MG est la gamme MG T-Type. Mais les acheteurs ont besoin de changements, de voir de nouvelles choses. Après environ 20 ans de succès, les ventes finissent logiquement par baisser. BMC souhaite désormais concevoir une nouvelle voiture rapidement et qui saura de nouveau séduire.
La marque anglaise fait ainsi appel au designer Albert Sydney Enever qui va trouver son inspiration dans une voiture qu’il a conçu lui-même: l’UMG 400. Il s’agissait d’un prototype qui avait pour but concourir aux 24h du Mans basé sur la MG TD, mais aux lignes modernes et jugé facilement adaptable à un modèle routier La conception de la MGA en a été donc été simplifiée. En 1954, 10 mois après avoir ordonné la création d’un nouveau modèle, la MGA est présentée au Salon de Londres puis va être commercialisée dès 1955.
Dès l’automne 1955, les MG A sont exportés vers les États-Unis. Leur vitesse (100 milles par heure ou 160 km/h) et un prix abordable ont assuré leur succès auprès d’une clientèle américaine alors entichée des petits roadsters britanniques. 80 % de la production des MG A furent au total exportés vers le marché nord américain.
Certaines lacunes poussèrent MG à présenter plusieurs évolutions de la Type A. D’abord l’arrivée du coupé deux places en 1956, puis une éphémère version MGA Twin Cam de 1958 (à Double arbre à cames en tête) qui se révéla trop fragile, mais qui était il est vrai, plutôt destinée à la compétition qu’à la conduite quotidienne4. Ensuite une montée en puissance avec la MGA 1600 dotée d’un bloc plus souple, d’un équipement moins spartiate et de freins à disque à l’avant. En 1960, une option Deluxe fait son apparition, celle-ci est équipée de 4 freins à disques comme la Twin-Cam. Les voitures étaient proposées en coupé ou roadster.
Après les déceptions du modèle Twin Cam, l’agrandissement du moteur est considéré comme la voie à suivre pour la MGA. Le résultat est une augmentation de la cylindrée de 1 489 cc à 1 588 c qui porte la puissance maximale à 79,5 ch et augmente le couple de 17 %. L’accélération est améliorée et la MGA en version 1600 est désormais une véritable voiture de plus de 100 miles par heure. Pour faire face aux performances supplémentaires, des freins à disque avant ont été adoptés et la suspension a été améliorée. La version coupé, plus raffinée, avec des vitres à remontoir et des portes verrouillables, est restée inchangée, tandis que le roadster est désormais équipé de vitres latérales coulissantes.
Présentée en 1961 et construite pendant un peu plus d’un an, la 1600 Mark II liftée est équipée d’un moteur de série B révisé et agrandi (à 1 622 cm3), et ses performances sont encore améliorées grâce à une puissance supplémentaire de 13 ch et à une démultiplication globale plus importante
Le certificat d’héritage de cette MGA coupé (Châssis GDH2/106040) confirme que la voiture était à l’origine finie en Old English White avec intérieur rouge, et qu’elle a été expédiée de l’usine le 17 janvier 1962. La marque d’immatriculation d’origine est » 15 TJ « , tandis que le carnet de bord d’origine à l’ancienne et le passeport de service BMC d’origine confirment que la voiture a été immatriculée au nom de M. John Ingham en juin 1963. Une copie de la correspondance contenue dans le dossier indique que la voiture a été vendue en mai 1964 pour 695 £ à M. Bell du Lancashire, qui a échangé en partie sa Ford Consul Saloon (indemnité de 295 £).
Ce sont 101 321 MGA qui furent produites de 1955 à 1962, jusqu’à sa succession par la MGB.
Cet exemplaire de 1962 a été adjugé 16 100 £ en avril 2023 à Chichester, Angleterre.