Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’industrie automobile est en ruine, et le constructeur sochalien cherche un modèle qui pourra remplacer la 402 tout en concurrençant la Traction 15-Six de Citroën. Après quelques mois d’études, la 203, unique modèle de la gamme automobile Peugeot jusqu’en 1955, est présentée au public. Pour satisfaire les demandes, plusieurs versions seront déclinées sur cette base : de la berline 4-portes au break familial, en passant par le coupé, le cabriolet ou la fourgonnette tôlée. Au total, près de 700 000 exemplaires de 203 toutes versions confondues seront produits, faisant de cette auto un véritable succès commercial.
Le cabriolet 203 est présenté au Salon de Paris de 1951, à cause d’une gestation différée par rapport à la berline. Ce cabriolet a un équipement supérieur, dont une sellerie cuir, à trois coloris (noir, bleu ou rouge). En octobre 1954, il prend l’appellation de « Grand Luxe », un titre justifié par une finition encore améliorée. La grille de calandre incorpore des phares antibrouillard, tandis que les ailes sont décorées de sabots chromés. Divers aménagements complètent la présentation : volant spécifique, montre électrique, double pare-soleil, pneus à flanc blanc, etc. Finalement, le cabriolet 203 est construit à 2 567 exemplaires jusqu’en octobre 1956, où il cède la place à son homologue de la gamme 403.
La 203 est motorisée par un 4-cylindres de 1 290 cc en position longitudinale avant développant 42 ch.
Comme en atteste le certificat de conformité d’origine qui était fourni avec un courrier de Peugeot, ainsi que la carte de garantie qui sont toujours au dossier, cette voiture a été livrée neuve le 14 juin 1955 à Mme Nathalie Fresneau, utilisatrice demeurant en Loire-Atlantique (la plaque propriétaire est d’ailleurs toujours fixée dans l’habitacle). Ce document permet d’authentifier la voiture en tant que cabriolet, tout en précisant sa date de sortie, malgré une erreur administrative sur l’actuelle carte grise qui affiche une première mise en circulation le 1er février 1955.
Noire avec intérieur rouge, dotée de nombreux accessoires Robri (sabots, enjoliveurs) et agrémentée de phares longue-portée, cette voiture a été restaurée par le passé et présente aujourd’hui une belle patine.
La sellerie en cuir rouge est très bien réalisée, avec des contreportes et moquettes assorties, et se marie parfaitement avec la planche de bord en tôle de la même teinte. Seuls la capote et le couvre-capote sont en état d’usage et pourront faire l’objet de quelques soins. Sur le plan mécanique, le moteur et la butée d’embrayage ont été remis à neuf en 2012 par le mécanicien du propriétaire, si bien que la voiture fonctionne à merveille. Bien chaussée de pneus Michelin X et affichant 37 922 km, elle est prête à prendre la route et à procurer à son conducteur le plaisir d’une conduite décontractée, à bord d’une belle automobile authentique et à la présentation de qualité, sans crainte des soucis mécaniques.
Cet exemplaire (Châssis 1752810) est l’un des 2 567 cabriolets 203 produits. Adjugé 65 560 € en 2016 à Paris.
Châssis 1808609 du 14 juin 1956, adjugé 60 000 € en novembre 2021 à Montverdun.
herv ohx
17 janvier 2024 10:35
Bonjour
La production des Cabriolets 203 de Série est de 2 624 exemplaires et pas 2 567
Merci !
Gérald
18 janvier 2024 09:35
Bonjour Hervé,
pouvez-vous me citer vos sources car plusieurs des miennes confirment une production des cabriolets inférieure à 2600 ?
Cordialement,
Gérald