Les productions du constructeur turinois Lanci se sont toujours distinguées par une haute qualité de finition et un raffinement prestigieux.
Le coupé Flavia présenté en 1961 ne faillit pas à la règle. Dessiné par la carrosserie Pininfarina, cet élégant coupé s’établit sur la plateforme (raccourcie de 17cm) de la banale berline. Elle inaugure la traction avant et un moteur Boxer flat four tout en alu à quatre cylindres à plat de 1,8 litre avec injection mécanique de carburant Kugelfischer et deux arbres à cames centraux développant 102 ch. 170km/h sont annoncés en vitesse de pointe, 4 freins à disques, boîte de vitesse manuelle à 4 rapports et 4 vraies places, il s’agit d’une véritable petite GT.
Le prototype Cemsa-Caproni F11 (Fessia n°11), étudié par Antonio Fessia et doté d’un quatre-cylindres à plat et traction avant peut être considéré comme l’ancêtre de la Flavia. Sa coque autoporteuse était d’une rigidité exceptionnelle et prenait place sur un faux-châssis comme c’était le cas sur la Flaminia. Celui-ci était pour autant plus abouti car supportant également la suspension mais aussi le groupe motopropulseur. Anecdote ayant son importance, Lancia et Volvo étaient les premiers constructeurs à prévoir des points d’attaches au plancher pour la ceinture de sécurité.
C’est en 1961 qu’apparaît la Flavia Coupé 2+2, signée par Pininfarina. Les premiers coupés étaient quelque peu poussifs mais Lancia réagit en ajoutant un moteur de 1.8l au catalogue dès 1963 qui donnait ce supplément d’élan à la Flavia. Plus une voiture de tourisme que de sport à proprement parler, la Flavia s’illustra néanmoins dans quelques épreuves sportives. Elle termina en 3ème position au rallye dei Fiori de 1964 avec Frescobaldi et Degli Innocenti. René Trautmann gagna également le rallye Critérium Alpin et le rallye de Lorraine la même année avec une Flavia coupé. En 1969, alors que le moteur 2.0L prenait place sous le capot de la Flavia, son style était entièrement revu et modernisé pour entrer dans les années 1970. Les berlines et coupés prenaient alors le nom de Lancia Flavia 2000. La carrière de la Flavia s’arrête finalement en 1971, juste après avoir perdu son sobriquet « Flavia » pour devenir simplement 2000, la Gamma étant alors chargée de la remplacer.
Avec cette sublime robe caractérisée par sa calandre en forme de blason et ses doubles phares, cette automobile est un parfait exemple des prestigieux coupés italiens.
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