Au salon de Milan de 1934, Lancia présente un nouveau châssis appelé « tipo 234 » pour les voitures personnalisées basées sur la plate-forme Augusta. En commençant par le capot avant, le châssis personnalisé était essentiellement identique à la berline quatre portes sans montants, à l’exception du réservoir d’essence déplacé. Le châssis utilisait un cadre caissonné autoportant sur lequel les artisans pouvaient ajouter d’élégantes carrosseries fabriquées à la main.
Environ 3 100 Augusta custom ont été carrossées par des carrossiers italiens, dont Ghia et Touring, ainsi que par des carrossiers anglais et français.
Cette voiture a été immatriculée pour la première fois à Côme le 5 janvier 1935. Plus tard, elle a déménagé à Imperia et, en 1937, elle a appartenu au comte Carlo Bruzzo, un industriel et dirigeant politique de Gênes. Pendant la guerre, Gênes a été bombardée à plusieurs reprises, endommageant le palais du comte Bruzzo et causant des dommages collatéraux à l’Augusta châssis 34-2032.
Après la guerre, le comte Bruzzo a commandé une nouvelle carrosserie à Ghia à Turin, comme l’atteste le certificat d’origine. La voiture a ensuite été vendue à Savone, où elle a été immatriculée pour la dernière fois en 1956. En 1987, l’Augusta a été vendue à un concessionnaire Fiat de Crémone, qui l’a repeinte du noir au gris bicolore actuel. Enfin, l’Augusta a été achetée par son dernier propriétaire en 2013.
On pense que la carrosserie actuelle a été réalisée entre 1947 et 1957. Cette période de reconstruction explique les différents détails incorporés dans la voiture, comme le volant provenant d’une Fiat 500C Topolino de 1949, les clignotants ressemblant à ceux d’une Fiat 1400 produite entre 1950 et 1958, les phares d’une Lancia Aurelia B12 de 1954, les feux arrière d’une Lancia Aurelia B20, et les feux de position avant ressemblant à ceux d’une Lancia Appia 2ème série de 1956. La structure de la voiture est principalement composée de pièces en acier et en aluminium.
L’intérieur est d’une grande élégance et en excellent état. La voiture est opérationnelle et porte encore ses plaques d’immatriculation Savona de 1956.