Développé, semble-t-il, pour un coût de 25 millions de dollars et après 15 ans de travaux d’ingénierie, l’Amphicar allemand reste le seul véhicule amphibie entièrement commercialisé à avoir été vendu au public.
Ressemblant à une combinaison d’une Thunderbird de 1957 et d’un bateau de ski Glasspar, il était propulsé par un moteur Triumph Standard SC (issu du roadster anglais Triumph Herald 1200) à quatre cylindres monté à l’arrière et se conduisait sur la terre ferme comme n’importe quelle autre petite automobile européenne de l’époque. Lorsqu’il atteignait une rampe de mise à l’eau, le conducteur verrouillait les joints d’étanchéité des portes, se mettait à l’eau, puis actionnait les deux hélices arrière pour s’éloigner du quai.
Pour une utilisation dans l’eau, le même moteur entraîne une paire d’hélices réversibles placées sous le pare-chocs arrière, avec un deuxième levier de vitesses s’engageant en avant ou en arrière. Dans l’eau, les roues avant servaient de gouvernail primitif, permettant au conducteur de continuer à se diriger à l’aide du volant ; pour ralentir le véhicule, le conducteur passait en marche arrière, ce qui inversait les hélices comme sur un bateau conventionnel. Pour regagner le rivage, il était possible d’utiliser à la fois la propulsion arrière et la propulsion par hélice.
Désigné comme le « modèle 770 », l’Amphicar pouvait atteindre une vitesse de 7 nœuds dans l’eau et une vitesse de 112 km/h à terre grâce à son moteur de 1 147 cc de 45 ch accouplé à une boite de vitesses à 4 rapports.
En d’autres termes, l’Amphicar était un excellent moyen de faire la fête et, à juste titre, le seul véhicule capable de faire ce qu’il faisait.
Environ 3 878 exemplaires ont été construits entre 1961 et 1968, à un prix comparable à celui d’une Austin-Healey, et les survivants sont soutenus par des clubs actifs dans le monde entier.
Cet exemplaire restauré s’est vu adjugé 95 200 $ en juin 2024 à Toronto, Canada.