Bien que toute 330 GTC soit une voiture spéciale en soi, certaines sont un peu plus spéciales que d’autres, et c’est le cas de cette Ferrari.
Au cours de la dernière année de production (1968) des Ferrari 330 GTC, une d’entre elles, (Châssis 10659) quitte l’usine de Maranello à destination des USA. L’acheteur, Luigi Chinetti, importateur américain pour la Marque, n’est autre qu’un ancien pilote italien sur Ferrari. Et c’est ainsi que débute l’histoire d’une « simple » Ferrari devenue une voiture unique en son genre en quelques années.
Dans un premier temps, Chinetti fait ce que tout importateur doit faire : vendre ce qu’il achète ! La Ferrari appartiendra d’abord à Robert V. Kennedy, résident de Cambridge (Massachusetts). Qui la revendra à..un total inconnu. Celui-là même qui, après un crash à l’avant, la cédera à…Luigi Chinetti, qui la revendra une seconde fois, au début des années 1970. C’est son job… mais il décide que ce ne sera plus tout à fait la même voiture ! Au lieu de la réparer, il la confie au bureau d’études Zagato. Les mains expérimentées d’Elio Zagato et de ses employés l’habille d’une carrosserie si personnalisée que cette voiture de sport renaitra sans aucune courbe et quelques extravagantes nouveautés apparaîtront.
Dès ce moment-là, il fut impossible de la confondre avec une Ferrari classique. La plus frappante de ces modifications est l’installation de vitres de phares avant en plexiglas. L’arrière est tout aussi avant-gardiste. Ce n’est pas tout. Outre ce qui est visible, on y trouve quelques éléments cachés dont une barre de sécurité intégrée directement derrière les sièges. Le toit amovible Targa procure aussi la sensation de rouler dans un cabriolet.
Cet unique exemplaire a été présenté sur le stand de la société Zagato au Salon de l’automobile de Genève en 1974. Il a également participé au Concours d’Élégance de Pebble Beach en 1996.