Autobleu, fondé en 1950, était un accessoiriste automobile français situé à Paris 17e et connu pour ses tubulures d’admission augmentant sensiblement la puissance des moteurs.

En 1953, Autobleu présente un élégant coupé dessiné par Ghia sur une base de Renault 4 CV dont il garde les dimensions, avec un moteur légèrement poussé à 25 chevaux. Cette voiture à la ligne bien proportionnée est destinée à une clientèle plutôt exclusive et séduit des vedettes de l’époque dont Michèle Morgan et Luis Mariano. Il fallait avoir les moyens de payer 2,5 fois le prix de la Renault 4 CV toutes options…
La version définitive est présentée au Salon 1954 et présente 2 klaxons sur sa face avant.

Les premiers exemplaires sont fabriqués par Guérin, un petit carrossier de la région parisienne, qui éprouve quelques difficultés à assurer la production. A cause de problèmes de qualité et de retards de production, la deuxième série de voitures est alors confiée à la Carrosserie Henri Chapron. Avec ce partenaire de choix, Renault se propose d’assurer la commercialisation de la 4CV Autobleu à l’étranger.

Malgré cette réussite d’estime, la 4CV Autobleu s’avéra ruineuse pour la société qui l’a conçue, malgré une plus grande rationalisation des coûts d’assemblage en passant chez Chapron, la voiture ne permet pas de faire des marges suffisantes. Chapron tenta pourtant de donner un sursaut au modèle avec le changement de face avant, ou encore en développant de son propre chef une version cabriolet de la voiture. Quoiqu’il en soit, Autobleu abandonne la partie en 1956 après la livraison du 83ème exemplaire de la voiture, Chapron décide de succéder à la 4CV Autobleu avec la Dauphine Mouette…

Seuls 83 exemplaires ont été fabriqués de 1954 à 1956, et on estime les survivantes à moins de 10.

La voiture présentée ici date de 1955 et équipés du rare embrayage électromagnétique Ferlec, ce qui explique l’absence de pédale d’embrayage.