Le cabriolet » Palm Beach » compte parmi les modèles les plus réussis d’Henri Chapron. Apparu à la fin de l’année 1962, il succède au cabriolet » La Croisette « , offrant quatre vraies places, et un capotage assurant une excellente clarté dans l’habitacle. Sa fabrication artisanale en limitera la production à 32 unités, dont quelques rares exemplaires avec les ailes arrière plongeantes.
D’après le conservatoire Citroën, ce châssis 3281503 fut vendu le 4 décembre 1962. La voiture est achevée au début de l’année suivante et une facture du 6 mars, au nom d’Henri Chapron, confirme qu’il s’agit de l’exemplaire qui fût présenté au Salon de Genève 1963. La fiche de construction mentionne que la voiture était de livrée rouge » Rubino « , combinée à une sellerie en cuir naturel et une capote en simili-cuir noir. Elle arbore des moulures Chapron spécifiques et est dotée de la majorité des options disponibles : capote et vitres électriques, ainsi qu’un autoradio avec antenne électrique. A son retour, le beau cabriolet sera utilisé par Henri Chapron pour des déplacements familiaux en Bourgogne ou lors de vacances à la Baule, ainsi que le confirme une attestation délivrée par Mme Chapron.
Il sera ensuite vendu le 15 octobre 1963 à M.Deluc, concessionnaire Citroën de Périgueux, avec le numéro de série 3281581. Le conservatoire Citroën nous a confirmé que ce second numéro de série avait bien été porté dans leurs registres, tandis que le premier avait été rayé. La voiture porte encore aujourd’hui les deux numéros frappés à froid. Retrouvée en état d’origine par le spécialiste renommé Philippe Losson, la voiture va alors bénéficier d’une restauration, avant d’être acquise en 2001 par son actuel propriétaire. La voiture était alors déjà dans son élégante combinaison de couleurs actuelle : gris métallisé et intérieur en skaï rouge.
Conducteur exigeant, son propriétaire lui a plus récemment fait bénéficier d’une remise en état mécanique complète portant sur le moteur, la boite et la direction chez le spécialiste Hollandais D&O Services, qui sera également chargé de l’entretien régulier dont témoigne un dossier de factures. Le système hydraulique a été passé en liquide vert pour une meilleure fiabilité, tandis qu’un alternateur et un lecteur CD discret ont été adaptés. Un essai a révélé un fonctionnement agréable et doux, la voiture étant à l’aise tant sur le réseau secondaire que sur une quatre voies.
Historique exceptionnel, rareté et élégance sont les qualités maîtresses de cet exemplaire adjugé 226 480 € en février 206 à Paris.